mardi 28 juillet 2015

Du #Blacklivesmatter à #SayHerName: Un même combat.


Le #BlackLivesMatter crée de manière spontanée, a déferlé sur la toile il y a 2 ans, suite à l'acquittement en juillet 2013, du policier américain blanc Zimmerman, qui avait abattu Trayvon Martin, un  jeune afro-américain.
Ce mouvement de dénonciation de la condition actuelle des noirs américains, toujours victimes, à la fois des bavures policière et du système judiciaire, aurait pu être éphémère, et laisser place à nouveau au silence médiatique et à la passivité citoyenne. Ce genre d'évènement tragique, avait alors plutôt tendance à être relayé dans la catégorie des simples faits divers du quotidien. Trayvon Martin n'était pas la première victime des mois et années antérieurs, et il ne fut pas la dernière. D'autres ont suivis dont Eric Garner à New-York, Michael Brown à Ferguson, Tamir Rice à Cleveland, Walter Scott à North charleston,Freddie Gray à Baltimore.
Ils sont devenus des symboles, leurs morts ont été les éléments catalyseurs d'une rage qui s'est exprimée dans la rue. Entre manifestations et émeutes, de Ferguson à Baltimore, une impression de déjà vu, sentiment de revivre les  émeutes des années 60 ou encore celles des années 90. Toujours le même scénario, les même bavures policière qui semblent se répéter avec ou sans la connaissance de l'opinion publique. Grâce au #BlackLivesMatter une certaine conscience s'est éveillée ou plutôt réveillée, autant aux Etats-Unis que dans le monde par le biais des réseaux sociaux. Cette conscience internationale est elle aussi importante, car en tant qu'étranger notre connaissance de l'histoire contemporaine  des afro-américains s'arrête souvent au folklore culturel entretenu par l'industrie musicale et l'Entertainment,  qui camoufle les questions raciales qui sévissent toujours dans ce pays. D'ailleurs même les artistes afro-américains eux-mêmes sont de moins en moins engagée, comme déconnectés de ce que subissent encore leurs compatriotes noirs. Et quand ils se font politique à travers des textes, notamment dans le rap, j'ai l'impression que leur message est négligé et dépolitisé. Par exemple, le rap U.S pour acquérir son caractère populaire et accessible à tous, a dû en partie sacrifier son essence politique et contestataire. Kanye West, Jay-Z, Beyonce et compagnie ne sont en rien représentatifs de la condition actuelle d'une grande partie des afro-américains,  dont 27,2% continuent à vivre sous le seuil de pauvreté, bien qu'une bourgeoisie noire se soit développée depuis les années 60. Les Etats-Unis ont peut-être un président noir à leur tête mais  cela ne signifit pas pour autant que les discriminations raciales se soient évaporés ou ont même tout simplement diminué. Par ailleurs, bien que le progrès économique d'une partie de la population noire ait crée une sorte de fracture au sein de cette communauté entraînant la perte d'un sentiment de cohésion sociale, la communauté afro-américaine reste unie par le statut d'être noir.
   J'ai vu ou plutôt lu des gens insinuer que tout ca était un peu exagéré et déclarer qu'en gros il n'y pas "que les noirs qui sont victimes de violences policières, les blancs aussi, les hispaniques aussi".... Personne n'affirme le contraire. Si l(on prend par exemple le chiffres donnés par "The US Bureau of Justice Statistics", on estime à environ 2,931 personnes  tués par la police américaine entre 2003 et 2009. Sur ces 2,931 personnes 41,7% sont des blancs et 31,7%  sont des noirs, soit. Mais il faut alors rappeler que la population afro-américaine est minoritaire. Quand on sait qu'elle ne représente qu'environ 13% de la population américaine contre une majorité blanche estimé à environ plus de 62% alors OUI la disproportion est réelle. Et il est ainsi permis d'affirmer que la violence policière  touche principalement les afros-américains  et elle existe au quotidien car si elle n'entraîne pas toujours la mort de l'individu elle peut prendre d'autres formes: violences verbales, physique, viols...Et ces violences reposent toujours sur des préjugés racistes, car comme on a pu le voir à travers la longue liste de ces afros-américains morts, un noir armé ou pas est un criminel. Un noir a donc deux fois plus de chance que son alter ego blanc de se faire arrêter par la police pour un contrôle routier. La vidéo ci dessous montre bien une portion des discriminations quotidienne que peut subir un noir.





Le noir est dangereux, c'est bien connu. Lorsque un policier tue un noir,  ce n'est donc bien sûr jamais vraiment de sa faute et il peut alors facilement avancer l'excuse de la légitime défense. Aussi il est évidemment normal et juste que les  meurtriers de Eric Garner, Freddie Gray,Walter Scott, Tamir Rice ressortent des tribunaux sans aucune charge retenu... Leur impunité après de tels actes qui ont pourtant été filmés permet de comprendre avec horreur que le racisme est institutionnalisé.
 Soyons réaliste, si les policiers contrôlent le plus souvent au faciès les afros-américains cela ne peut pas seulement venir de leur propre démarche, c'est que des ordres venant de leur supérieurs  les encourage dans cette politique.
De même comment justifier le fait que le Ku-Klux-Klan n'ai jamais eu le statut d'organisation terroriste et qu'il lui soit permis encore aujourd'huide lancer des campagnes de recrutement de manière officiel et légal; tandis que a contrario les Blacks Panthers ont toujours eu le statut de groupe terroriste, et que le FBI s'est amusé à traquer chacun de ses membres. Et cette "chasse" n'est pas vraiment finie  puisque  par exemple Assata Shakur est toujours sur la liste des terroristes les plus recherchépar les Etats-Unis.                                                                                                                      Les afros-américains ne sont pas seulement soumis aux violences policières ils sont aussi soumis à une politique raciste.

Le #Blackslivesmatter était un mouvement de contestation plutôt global. Il mettait en lumière les brutalités policières et les inégalités des noirs face à la justice.                                                               Les symboles de ce mouvement étaient toujours des victimes masculines. On aurait pu alors penser que les femmes noires souffraient moins des violences policières...Puis le 13 juillet dernier une jeune femme de 28 ans nommé Sandra Bland originaire de Chicago est morte en cellule trois jours après son arrestation. Essayons de comprendre les causes de son arrestation :  une jeune femme heureuse d'être en route pour un entretien d'embauche(dans la ville d'Hempstead au Texas), se fait contrôler par un policier pour avoir changer de voie sans mettre de clignotant...Pas besoin d'avoir le permis de conduire pour comprendre que ce contrôle était superficiel. Un contrôle routier qui s'accompagne pourtant de violences verbales, puis le policier l'a sort de force de sa voiture, la jeune femme se défend, crie,  se retrouve en prison et meurt 3 jours plus tard.
On sait peu de choses sur la mort de cette femme, et ce que l'on sait trouve toujours une autre source contradictoire. Mais plutôt que de s'attarder sur les mystères qui entourent sa mort, le cas de Sandra Bland a permis de mettre au jour avec la création du #SayHerName(par l'aapf) les violences policières faites aux femmes noires, qui sont aussi importantes que celles dont sont victimes les Hommes noirs.
 On avait d'ailleurs déjà  pu s'en rendre compte en Juin quand avait circulé sur le net, une vidéo d'un policier texan de Mckinney entrain de mettre à terre violemment une jeune adolescente noire dont le seul crime était de s'amuser avec ses amis dans une "pool party".
Le corps de la femme noire ne compte pas, elle peut ainsi être brutalisé car contrairement au corps de la femme blanche qui est toujours considéré comme sacré, fragile, à protéger, celui de la femme noire est à la fois hyper sexualiser et dénigrer. Le #SayHerName donne une approche intersectionnelle au #BlackLivesMatter, c'est à dire permet de donner une voix aux oppressions doubles dont sont victimes les femmes noirs à la fois sexistes et racistes. Les deux étant liés, car les violences sexistes dont son victimes les femmes noirs prennent leur origines dans des préjugés racistes comme celui que je viens d'exposer sur le corps de la Femme Noire.
Sandra Bland, Tanisha Anderson, Rekia Boyd, Miriam Casey,Michelle Cusseaux, Shelly Frey, Kayla Moore,  et tant d'autres  toutes victimes de violences policière et pourtant leur noms n'ont pas fait les gros-titres. La vie des Femmes noires vaut autant  que celle de leurs homologue masculin. #SayHerName c'est la revendication d'une tolérance zero à l'encontre des violences commises par les forces de l'ordre, et rappeler qu'elles peuvent prendre d'autres formes à l'encontre des femmes noires: agressions sexuelle, sur femmes enceintes...Donner la parole aux femmes noires sur leurs expériences avec la police comme dans la video ci-dessous est important dans ce processus de prise de conscience.




D'autre part, contrairement aux victimes hommes mises en avant, la mort de Sandra Bland ou encore récemment celle de Ralkina Jones ont pour particularité de se situer après l'arrestation, en prison.  Si des personnes en arrivent à mourir en prison, suicide ou pas, cela prouve qu'il y a un souci au niveau des conditions de détention. La particularité du  mouvement #SayHerName est de mettre aussi l'accent sur un autre problème dont sont victimes les femmes noires et la population afro-américaine en général c'est à dire le taux élevé d'incarcération. Les noirs constituent 40% de la population carcérale. Et quand on voit la raison stupide pour laquelle Sandra Bland a fini en prison on peut rapidement déduire qu'elle n'est pas une exception, et que derrière  ce taux important ne se cachent pas principalement des criminels, mais souvent des innocents, ou des personnes ayant commis des petits litiges. Un afro-américain sur 3 est déjà passé par le milieu carcéral dans sa vie, et la ré-insertion dans la société est souvent difficile. Il leur est difficile de trouver un travail, donc ils vivent dans la précarité, et sont souvent contraint à récidiver. Je dis contraint car c'est la pauvreté qui pousse à contourner la loi par nécessité. Avoir le choix, c'est quand les options qui s'offrent à nous sont de poids équivalent d'où le déchirement qui peut alors s'opérer en nous. Le choix est un privilège de riches car c'est la volonté, le moi de l'individu qui décide. Quand tu es pauvre tu n'as pas le choix, tu es contraint car la balance entre les options très mince qui s'offrent à toi est déséquilibré. Je préfère que quelqu'un vole parcequ'il a faim  qu'il se laisse mourir.
 Aux Etats-Unis noirs et blancs sont égaux en droit, en tout cas sur papier, mais tous ces tragiques évènements qui se succèdent, et les mouvements revendicatifs qui les accompagnent à travers le #BlackLivesMatter ou #SayHerName prouvent que les afros-américains ne veulent plus juste une égalité en droit, ils veulent voir  des progrès concrets au niveau éducatif et économique. L'antiracisme ne peut pas qu'être moral et en parole, il doit-être politique, des mesures concrètes doivent-être appliquées. Par exemple au niveau éducatif, la discrimination positive aurait était un moyen pour rendre plus accessible les études secondaires notamment pour les universités, mais depuis quelques années de nombreux Etats se sont opposés à ces mesures au nom (incroyable mais vrai) de "l'égalité entre les concitoyens que assure la Constitution"  et ont finalement contraint beaucoup d'Universités à mettre fin à l'application de cette politique de  discrimination positive censée augmenter le nombre des minorités en leur sein. Or, le temps où l'Amérique était une puissance industrielle où les usines   permettaient de donner un boulot à tous qui ne nécessitait aucune qualification est révolu. Beaucoup d'afro-américains à partir des années 20 qui quittaient le Sud et ses champs de cotons où ils étaient encore traités comme des esclaves pour le Nord et ses usines d'automobiles, d'acier, ou d'armement, avait pu accéder pour la première fois à un bout de l"American Dream" en pouvant par exemple devenir propriétaire d'une maison pour la première fois. La machination ainsi que les délocalisation progressive, dans un premier temps en Amérique même, puis à partir des années 80 à l'étranger, ont entraîné un chômage important, transformant des villes comme Detroit  "terre promise industrielle"*  en ville fantôme, ghetto de pauvres, entourée de banlieues où se sont réfugiés les classes moyennes et élevée de la population blanche. Des jeunes déscolarisés qui pensaient marcher dans les pas de leurs parents en travaillant dans les usines et pouvoir accéder à peu près au même niveau de vie que leurs parents se sont ainsi retrouvés sans travail avant d'avoir même pu travailler. Aujourd'hui sans diplôme dans un pays désindustrialiser, ces jeunes afros-américains se retrouvent à devoir se débrouiller pour certains avec des job précaires. L'éducation est donc la clé pour améliorer leur condition de vie, mais quand on sait que les jeunes afros-américains qui vivent dans des quartiers défavorisés fréquentent des écoles où 60% des enseignants n'ont pas diplômes et que même quand ils arrivent finalement à avoir l'équivalent de ce que nous nommons en France le Bac, il leur est beaucoup plus difficile d'entrer dans des universités notamment à cause du prix exorbitant de ces dernières, on comprend que ce n'est pas qu'une question de détermination ou de volonté de l'élève. Ajoutez à cela des jeunes qui très tôt se résignent, ne voient plus l'intérêt des études et se retrouvent finalement à traîner dans la rue, et tout ce que cela entraîne. Début juillet si je me souviens bien, une video a circulé sur le net dans laquelle on assistait à des retrouvailles tragiques entre une juge qui reconnaissait un ancien camarade de classe dans le box des accusés . Au-delà de l'émotion que procure cette vidéo, quand on regarde bien, cette vidéo illustre absolument ce que je viens de développer. On a donc un homme noir qui se retrouve face à une ancienne camarade blanche dans le contexte d'un tribunal. Lui qui pourtant était excellent élève au collège "adorable et gentille"se retrouve sur le banc des accusés pour avoir commis un cambriolage, tandis que elle, a pu faire des études supérieures, réussir sa vie. Schéma plutôt classique qui résume bien le manque d'égalité de chances et l'inégalité raciale du système scolaire américain. On ne devient pas hors-la-loi par volonté, mais c'est différents facteurs socio-économiques qui l'ont pousser vers cette voie, comme tant d'autres afros-américains.
#BlackLivesMatter tout comme #SayHerName ne sont pas que la dénonciation de violences policières, d'un racisme institutionnalisé, ces deux mouvements sont là aussi pour rappeler les conditions de vies misérables dans lesquelles vivent les afros-américains, le manque d'égalité de chance qui ne leur permet pas d'accéder aussi facilement que leur homologue blanc aux même études puis postes dans les entreprises. C'est des revendications socio-économiques qui poussent les noirs à descendre dans la rue. Ce n'est pas un hasard si des émeutes intenses éclatent par exemple à Baltimore où dans les quartiers pauvres afros-américains plus de la moitié de la population est sans emploi. Ce n'est pas un hasard si les émeutiers sont en général des jeunes hommes. Ce n'est pas un hasard si la population bourgeoise noire de Baltimore qui est pourtant importante ne prend pas part à ces émeutes.
La population noire subit une période de recul économique ainsi qu'une régression des acquis sociaux et même des droits civiques (par exemple les Etats du Sud dominés par les Républicains, voyant leur minorité noir à tendance démocrate s'impliquer de plus en plus, depuis les élections de 2008 et la victoire d'Obama,  dans la vie citoyenne en allant voter, commencent à ratifier des lois qui pourrait rendre plus compliqué l'accès au vote). La ségrégation est dorénavant économique et sociale.


Mais doit-on réellement penser que les tensions raciales profondes qui existent aux Etats-Unis ne trouvent pas d'échos ailleurs?
Les afros-latinos vivent une situation similaire à celle des afros-américains, mais bon personne ne semble encore s'en préoccuper. Ils sont aussi touchés par la pauvreté ( parmi les 30% d'afrodescendants que compte l'Amerique latine et les Caraïbes, 90% d'entre eux sont pauvre), l'exclusion sociale, et des discriminations raciales et vivent dans un environnement où la violence elle-même est courante. Les violences des forces de l'ordre souvent corrompus sont quotidiennes. Ils vivent dans des ghettos par exemple les favelas au Brésil où l'accès à l'éducation secondaire leur est souvent impossible. Les femmes noires d'Amerique latine notamment au Brésil subissent notamment un tourisme sexuel intense. Des occidentaux qui leur promettent de les sauver de leur misère, de revenir et qui finalement disparaissent dans la nature, en laissant des jeunes filles qui vivent dans l'espoir du retour de leur "homme blanc". Outre les noirs, les amérindiens qui vivent dans des villes subissent souvent les même situations, d'ailleurs bien que cette article était  dédié aux afros-américains, je tiens à préciser que le sort des amérindiens aux Etats-Unis est tout aussi déplorable et qu'ils sont trop souvent oubliés. A l'inverse en Amérique du Sud, c'est le sort des afrodescendants qui est totalement oubliés. Alors qu'ils sont pourtant en nombre supérieur, contrairement aux indigènes qui ont conquis un espace politique ces dernières années, les afros-descendants ont encore du mal à porter leurs voix et leurs revendications.
On retrouve aussi les même violences des forces de l'ordre à majorité blanche sur les populations en Afrique du Sud, où l'apartheid a disparu en théorie mais les inégalités restent encore profondément ancrées.  Bien qu'une bourgeoisie noir est là aussi émergé, elle est infime comparé au 62% de noirs estimés vivant sous le seuil de pauvreté contre 1% des Blancs, et ici ironie c'est bien une minorité blanche qui continue à dominé sociologiquement et économiquement une population noire majoritaire. Le plus malheureux c'est que les sud-africains noirs touchés par la pauvreté au lieu de s'attaquer à ce système inégalitaire et à la suprématie blanche s'en prennent désormais aux immigrants africains, en les accusant de voler leur travail. Mauvaise cible.
Et en France alors? Oui je dis bien la France. Ras-le-bol des medias français qui regardent ce qui se passe aux Etats-Unis d'un œil étranger, en ne cherchant jamais à faire de parallèle avec ce qui se passe ou a pu se passé en France. Certes la situation en France est loin d'être identique à celle des Etats-Unis car ce n'est pas le même passé histoirique, donc pas les même conséquences contemporaine. Pourtant je ne peux m'empêcher de trouver des échos entre la situation des afros-américains et celle d'une partie des immigrés reclus dans des ghettos en banlieue.
Le même problème de manque de mixité à la fois sociale et disons le raciale bien que ce mot soit tabou pour les Français. Une minorité (car oui les noirs, arabes, asiatiques ou roms restent une minorité) victime de discriminations raciales, et dont on ne cesse de délégitimer la présence dans les sphères politique car pas assez "Français". En réalité ce" pas assez français" est purement racial, puisque un immigré européen et plus généralement un blanc ne subira pas les même attaques, on a jamais reproché à Sarkozy de pas être assez français.
Les contrôles au faciès sont aussi typique de la police française. Les violences policières existent aussi en France: homicides, violence physique, injures racistes, et tout cela se passe souvent dans le plus grand silence.

J'ai commencé à lire durant le weekend "Le Pouvoir Noir" de Malcom X, un essai comportant notamment plusieurs de ses discours, et j'ai été frappé de constater que plusieurs de ces textes relatif à la condition de l'afro-américain étaient encore terriblement d'actualité. Il y avait par ailleurs pas mal d'extraits en lien directe avec les violences policières. Je finirais donc cet article sur l'un d'eux:

"Si nous devons parler des brutalités policières, c'est parce que ces brutalités existent. Pourquoi existent-elle? Parce que, dans cette société-ci, les nôtres vivent dans un Etat policier. Il ne vit pas dans une démocratie, mais dans un Etat policier. Ce pays n'est rien d'autre, Harlem n'est rien d'autre."
Malcom X.

 * c'est une expression tiré du film documentaire "City Of Dream" réalisé par Steve Faigenbaum. J'ai adoré ce film et je vous le conseille vivement.




2 commentaires:

  1. merci d'avoir pris le temps de retracer ce mouvement et ce qu'il se passe... je viens de découvrir ton blog en faisant des recherches justement sur une des victimes de la police et les infos en français manque alors big'up ! je risque de référencer ton blog sur le mien !!
    http://critiqueshh.canalblog.com/
    et https://www.facebook.com/contretousleslieuxdenfermement

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    1. Merci à toi d'avoir pris le temps de le lire ;)! D'accord pas de problème, ca serait un honneur :*!

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